Les gérants des restaurants des universités du Sénégal sont à bout de souffle. Certains parmi eux ont tout simplement mis la clef sous le paillasson. La cause est simple : « Nous n’arrivons plus à assurer le service, car nous croulons sous le poids des dettes », confie l’un d’eux. Et à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les étudiants sont presque unanimes à dire que seuls le Restaurant Central et celui de Claudel sont régulièrement ouverts. « Tous les autres sont ouverts le matin et fermés le soir, d’autres ne le sont plus depuis quelque temps », confie Saliou Sy, étudiant au département d’anglais. La raison : le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) leur doit de l’argent. Beaucoup d’argent. Des arriérés qui s’élèveraient à plus de cinq (5) milliards FCfa, selon des gérants.
Communément appelés «repreneurs», les gérants, qui se trouvent être pour la plupart des hommes d’affaires ayant des connections avec les autorités et des entrées au Trésor public, ont confié avoir découvert que des budgets ont été votés à l’Assemblée nationale et décaissés par l’Etat du Sénégal, mais l’argent n’a pas été exclusivement utilisé pour éponger les arriérés. Le Coud aurait utilisé l’argent pour le service de santé, mais aussi pour réfectionner les logements des étudiants. « Tous les ans, une partie des arriérés était payée après le décaissement par l’Etat du budget du Coud, estimé à plus de 12 milliards Fcfa. Mais cette année, Il y a eu un détournement d’objectif », accuse un «repreneur».
Sitor Ndour accuse «l’année électorale»
Sollicité par L’Observateur, le directeur général du Coud signifie d’emblée que «les arriérés sont de loin inférieurs aux cinq milliards FCfa dont ils (les gérants, Ndlr) font état». Sitor Ndour dit être en train de se démener pour trouver une solution à cette pénible situation. «Pas plus tard que la semaine dernière, explique M. Ndour, j’ai convoqué les repreneurs en réunion pour leur expliquer l’état d’avancement du règlement de la question. Je leur ai dit qu’avec le versement du deuxième trimestre du budget du Coud, l’encourt de 2012 sera épongé. Déjà pour les arriérés de 2011, une avance de deux milliards a été demandée au niveau des finances de l’Etat et elle a été accordée, cet argent va permettre de solder les comptes.» Sitor Ndour explique l’origine des arriérés par le contexte politique du début d’année 2012 : «S’il y a eu des arriérés de paiement, c’est parce que nous sommes dans une année électorale et la hiérarchie n’a pas voulu, comme d’habitude, accorder les 5 milliards qu’on recevait chaque année pour le premier trimestre.»
Communément appelés «repreneurs», les gérants, qui se trouvent être pour la plupart des hommes d’affaires ayant des connections avec les autorités et des entrées au Trésor public, ont confié avoir découvert que des budgets ont été votés à l’Assemblée nationale et décaissés par l’Etat du Sénégal, mais l’argent n’a pas été exclusivement utilisé pour éponger les arriérés. Le Coud aurait utilisé l’argent pour le service de santé, mais aussi pour réfectionner les logements des étudiants. « Tous les ans, une partie des arriérés était payée après le décaissement par l’Etat du budget du Coud, estimé à plus de 12 milliards Fcfa. Mais cette année, Il y a eu un détournement d’objectif », accuse un «repreneur».
Sitor Ndour accuse «l’année électorale»
Sollicité par L’Observateur, le directeur général du Coud signifie d’emblée que «les arriérés sont de loin inférieurs aux cinq milliards FCfa dont ils (les gérants, Ndlr) font état». Sitor Ndour dit être en train de se démener pour trouver une solution à cette pénible situation. «Pas plus tard que la semaine dernière, explique M. Ndour, j’ai convoqué les repreneurs en réunion pour leur expliquer l’état d’avancement du règlement de la question. Je leur ai dit qu’avec le versement du deuxième trimestre du budget du Coud, l’encourt de 2012 sera épongé. Déjà pour les arriérés de 2011, une avance de deux milliards a été demandée au niveau des finances de l’Etat et elle a été accordée, cet argent va permettre de solder les comptes.» Sitor Ndour explique l’origine des arriérés par le contexte politique du début d’année 2012 : «S’il y a eu des arriérés de paiement, c’est parce que nous sommes dans une année électorale et la hiérarchie n’a pas voulu, comme d’habitude, accorder les 5 milliards qu’on recevait chaque année pour le premier trimestre.»