Au Sénégal et dans ses universités, nous avons 90% de littéraires et 10% seulement d’étudiants dans les filières scientifiques, techniques et technologiques. Cheikh Bakhoum qui rappelle les données dans un entretien accordé au journal « Dynamique » assure, néanmoins, que l’Etat travaille à renverser la tendance. Pour lui, il n’est pas possible de développer un pays sans l’expertise et de la main d’œuvre de qualité. « Donc, dit-il, il faut des ingénieurs, des médecins, de l’expertise locale qui soit bien formée et qui soit capable de mener tous les grands projets de l’Etat, mais aussi tous les projets du secteur privé. C’est pour ça que l’Etat a lancé le concept de Stems (Science, technologie et mathématique) pour permettre aux étudiants qui veulent choisir ces filières de bénéficier davantage d’aide de la part de l’Etat, mais aussi qu’on puisse mettre à niveau nos laboratoires qui très souvent ont été obsolètes depuis plusieurs décennies ; ce qui permettra qu’on ait une formation de qualité au sein de ces universités. D’autres vont être créées et pour une fois, on aura des universités spécialisées dans des filières propres au Sénégal : université du Sine Saloum pour les produits agricoles par exemple ». Cela permettra, selon lui, de répondre aux problématiques de l'entreprise.