Le coordonnateur technique de l’équipe de gestion du projet d’amélioration du cadre d’intervention des organisations de la société civile au Sénégal, Kader Ndiaye, a souligné mardi la vulnérabilité des ONG, liée aux difficultés qu’elles rencontrent pour accéder au financement dans un contexte international marqué par la crise.
"Les ONG sont devenues vulnérables, perdent leur autonomie et n’arrivent plus à offrir la qualité de service qu’elles donnaient avant, du fait d’une incapacité à trouver des ressources", a relevé M. Ndiaye, qui faisait une communication lors d’un atelier de partage sur le projet d’amélioration du cadre d’intervention des organisations de la société civile au Sénégal.
Porté par le CONGAD, le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement, ce projet est financé par le 10-ème FED (Fonds européen de développement) de l’Union européenne, à travers son Programme d’accompagnement des initiatives citoyennes de la société civile (PAISC).
Selon Kader Ndiaye, cet accès difficile aux financements, à l’origine d’une concurrence entre les ONG internationales et locales, constitue un "facteur de disparition progressive des ONG".
"Beaucoup d’ONG n’existent plus que de nom, beaucoup existent mais ne font plus comme avant, les ressources se font rares", a-t-il regretté.
Certaines ONG, pour "survivre" dans cet environnement, changent de secteur de prédilection et parfois de zone d’intervention, pour capter les financements d’un nouveau bailleur qui arrive avec un centre d’intérêt différent, a-t-il relevé.
Cette situation fait que les ONG "perdent leur âme", soutient M. Ndiaye, avant de préconiser que l’Etat puisse confier aux organisations non gouvernementales l’exécution de certains programmes pour lesquels il obtient des financements étrangers.
"Il est important que l’Etat, conscient du rôle que les ONG apportent et doivent continuer d’apporter aux dynamiques de développement, puisse intervenir et apporter sa contribution face à ces contraintes", a-t-il dit.
"Les ressources d’aide publique au développement doivent pouvoir être mobilisées et mises à la disposition des organisations non gouvernementales qui en ont besoin et qui sont capables de mettre en œuvre des programmes parce que disposant de la compétence", a-t-il fait valoir.
Pour Kader Ndiaye, il existe des localités entières où les "présences les plus significatives" dans les domaines prioritaires que sont la santé, l’éducation ou l’agriculture, sont développées par des organisations non gouvernementales qui ont l’avantage de la proximité, de l’expérience et de promouvoir des stratégies d’animation, d’implication citoyenne depuis des années.
Au niveau local, des passerelles doivent aussi être jetées entre les collectivités locales et les organisations existantes, a-t-il dit. "C’est important que cette problématique de financement ne soit plus réfléchie en termes de bailleur de fonds extérieur, mais en termes de ressources à l’intérieur du pays, de ressources mobilisées par l’Etat, les communautés, mais dans une approche (mutualiste)", a-t-il indiqué.
Il estime que cette approche pourra seule ultérieurement pallier l’absence de partenaires extérieurs. "Aujourd’hui, a noté Kader Ndiaye, face aux défis du développement, aux besoins pressants prioritaires et face au fait que l’Etat ne peut pas être partout et en même temps, il est bon d’avoir des structures-relais qui puissent porter l’action publique d’une autre manière".
Il a relevé le fait que malgré la politique de décentralisation en vigueur, l’Etat est confronté à la difficulté d’atteindre rapidement les cibles, de vivre avec les bénéficiaires et de leur faire approprier les dynamiques en cours.
"Les ONG sont devenues vulnérables, perdent leur autonomie et n’arrivent plus à offrir la qualité de service qu’elles donnaient avant, du fait d’une incapacité à trouver des ressources", a relevé M. Ndiaye, qui faisait une communication lors d’un atelier de partage sur le projet d’amélioration du cadre d’intervention des organisations de la société civile au Sénégal.
Porté par le CONGAD, le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement, ce projet est financé par le 10-ème FED (Fonds européen de développement) de l’Union européenne, à travers son Programme d’accompagnement des initiatives citoyennes de la société civile (PAISC).
Selon Kader Ndiaye, cet accès difficile aux financements, à l’origine d’une concurrence entre les ONG internationales et locales, constitue un "facteur de disparition progressive des ONG".
"Beaucoup d’ONG n’existent plus que de nom, beaucoup existent mais ne font plus comme avant, les ressources se font rares", a-t-il regretté.
Certaines ONG, pour "survivre" dans cet environnement, changent de secteur de prédilection et parfois de zone d’intervention, pour capter les financements d’un nouveau bailleur qui arrive avec un centre d’intérêt différent, a-t-il relevé.
Cette situation fait que les ONG "perdent leur âme", soutient M. Ndiaye, avant de préconiser que l’Etat puisse confier aux organisations non gouvernementales l’exécution de certains programmes pour lesquels il obtient des financements étrangers.
"Il est important que l’Etat, conscient du rôle que les ONG apportent et doivent continuer d’apporter aux dynamiques de développement, puisse intervenir et apporter sa contribution face à ces contraintes", a-t-il dit.
"Les ressources d’aide publique au développement doivent pouvoir être mobilisées et mises à la disposition des organisations non gouvernementales qui en ont besoin et qui sont capables de mettre en œuvre des programmes parce que disposant de la compétence", a-t-il fait valoir.
Pour Kader Ndiaye, il existe des localités entières où les "présences les plus significatives" dans les domaines prioritaires que sont la santé, l’éducation ou l’agriculture, sont développées par des organisations non gouvernementales qui ont l’avantage de la proximité, de l’expérience et de promouvoir des stratégies d’animation, d’implication citoyenne depuis des années.
Au niveau local, des passerelles doivent aussi être jetées entre les collectivités locales et les organisations existantes, a-t-il dit. "C’est important que cette problématique de financement ne soit plus réfléchie en termes de bailleur de fonds extérieur, mais en termes de ressources à l’intérieur du pays, de ressources mobilisées par l’Etat, les communautés, mais dans une approche (mutualiste)", a-t-il indiqué.
Il estime que cette approche pourra seule ultérieurement pallier l’absence de partenaires extérieurs. "Aujourd’hui, a noté Kader Ndiaye, face aux défis du développement, aux besoins pressants prioritaires et face au fait que l’Etat ne peut pas être partout et en même temps, il est bon d’avoir des structures-relais qui puissent porter l’action publique d’une autre manière".
Il a relevé le fait que malgré la politique de décentralisation en vigueur, l’Etat est confronté à la difficulté d’atteindre rapidement les cibles, de vivre avec les bénéficiaires et de leur faire approprier les dynamiques en cours.