Le Centre Polyvalent de Formation aux Producteurs (CPFP), un bijou infrastructurel du Ministère de l’Agriculture, a été affecté à celui des Forces Armées, la tutelle de la Gendarmerie. Ses imposantes bâtisses étaient le point de convergence pour les “hommes de la tenue“. Un escadron de surveillance et d’intervention de la gendarmerie devait y être installé. Il a été monté par le Général Abdoulaye Fall en présence des autorités administratives et locales du Département de Linguère. Ainsi une centaine de gendarmes restera désormais à Linguère, pour veiller en permanence sur la sécurité des populations en majorité de pasteurs. L’Etat du Sénégal, loin d’avoir adopté la politique de l’autruche en matière de sécurisation des citoyens et de leurs biens, vient ainsi d’anticiper sur la dissuasion des malfrats de grand chemin en insufflant cette bouffée d’oxygène dans la zone sylvo-pastorale. Celle-ci était trop convoitée par les voleurs de grand chemin. Surtout en période de Tabaski.
Le développement fulgurant des activités et projets agropastoraux doit être positivement pesé contre les coûts de l’installation de cette unité de la Gendarmerie. En plus de cela, et selon le général Abdoulaye Fall, la gendarmerie a répondu à la forte demande de la population qui était dans le besoin. ’’La création de cet escadron répond à un besoin sécuritaire. C’est un besoin très fort des populations; un besoin qui se manifeste parfois par des cris d’alarme. Toutes les autorités de ce pays nous interpellent pour la sécurité un peu partout dans le Sénégal. C’est la raison pour laquelle nous avons pris, conformément aux instructions données par les autorités politiques, des mesures qui vont rapprocher justement la sécurité des citoyens, des populations’’, lance-t-il.
Abordant la criminalité régionale, transrégionale voire transnationale, le Général exhorte ses pairs à être partout et s’engager d’avantage. ’’Contre tenu du développement de la criminalité dans cette zone particulière, la zone sylvo-pastorale où le vol de bétail est devenu récurrent, il nous était imposé de réfléchir autrement pour avoir une nouvelle approche de la sécurité. C’est ainsi que nous avons conçu ce que nous avons appelé la prévention de proximité qui consiste à ne plus laisser un terrain libre aux délinquants; il faut qu’on soit partout, il faut qu’on réponde aux sollicitations des citoyens’’, a-t-il ajouté.
M;ND