"Il faudrait procéder à la redéfinition des métiers des défenseurs des droits de l’homme. Tous les angles interpellant les droits doivent être mis en exergue au profit des populations’’, a-t-il déclaré aux journalistes, à l’occasion du lancement des activités de son organisation.
Le FAIDHA a été porté sur les fonts baptismaux en 2012 par de jeunes experts en droits de l’homme du Sénégal, de la Guinée, du Tchad, formés au Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme.
Il ambitionne de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations africaines par le biais de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Pour y arriver, le FAIDHA compte insister sur l’éducation aux droits humains, a dit M. Diatta.
Il a précisé que la création de son organisation découle du constat relatif à "l’instabilité chronique" caractéristique de nombreux pays africains.
L’expert en droits de l’homme trouve injustifié le silence des organisations de la société civile sur le non-respect des engagements pris par les pouvoirs publics dans le domaine socio-économique.
''La défense des droits de l’homme est un combat de cœur’’, a dit le président du Forum d’action et d’intervention pour les droits de l’homme en Afrique (FAIDHA).
A ce titre, Alioune Badara Diatta a par exemple déploré le silence des défenseurs des droits de l’homme au moment où Dakar, la capitale sénégalaise, était confronté un mois durant à une pénurie d’eau. ‘’L’accès à l’eau potable est un droit fondamental’’, a-t-il martelé.
M. Diatta a magnifié le rôle des pionniers de la défense des droits de l’homme, mais selon lui, il faut aller au-delà, en se penchant sur la question de l’amélioration des conditions de vie des populations.
Aussi, a-t-il demandé aux pouvoirs publics sénégalais d'insister dans leurs actions sur des questions telles que l’accès à l’eau potable et aux soins de santé, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet pôle de développement de la Casamance (PPDC), lancé récemment à Ziguinchor par le président sénégalais Macky Sall.
Le président du FAIDHA a promis d’accompagner les politiques publiques dans le domaine des droits de l’homme, avant de prendre l'engagement d'évoluer à équidistance des partis politiques et de l’Etat.