Le plan russe de mise sous contrôle international de l'arsenal chimique syrien comporte quatre phases aboutissant à la destruction des armes chimiques, rapporte jeudi le quotidien russe Kommersant citant une source diplomatique en Russie.
Dans un premier temps, la Syrie adhérerait à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Le régime de Damas déclarerait alors la localisation de ses sites de production et de stockage d'armes chimiques puis, dans un troisième temps, autoriserait des inspecteurs de l'OIAC à se rendre sur place.
Dans la quatrième phase, la Syrie déciderait "avec les inspecteurs comment et par qui ces armes chimiques seront détruites".
La source citée par Kommersant ne précise pas les modalités de destruction de ces armes mais note qu'il est envisageable que les Etats-Unis et la Russie, dont les chefs de la diplomatie se retrouvent jeudi à Genève, s'en chargent.
Des spécialistes du désarmement et de la non-prolifération doivent du reste participer aux entretiens de Genève.
Au ministère russe des Affaires étrangères, aucun commentaire n'a été pu être obtenu sur les modalités du plan que la Russie a qualifié d'"efficace, clair et concret" en le transmettant à l'administration américaine.
"Les responsables politiques sérieux ne peuvent pas manquer de comprendre le sérieux de ce plan", a souligné jeudi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en visite au Kazakhstan.
Le chef de la diplomatie russe, cité par l'agence de presse Interfax, est attendu dans la journée à Genève, où il s'entretiendra avec le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, du plan russe.
Toujours d'après Kommersant, si les Etats-Unis acceptent ce plan, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, l'endossera alors par une déclaration et une résolution sera soumise au Conseil de sécurité.
Dans l'entourage de John Kerry, arrivé en fin de matinée à Genève, on espère que les entretiens avec Sergueï Lavrov permettront de s'accorder sur un plan de désarmement syrien dont les principaux points seraient validés par une résolution du Conseil de sécurité.
Mais Moscou est convaincu que cette résolution "ne doit renfermer ni ultimatum ni menaces de recours à la force" contre Damas, poursuit Kommersant.