L'affaire s'est déroulée le 16 septembre, d'après Le Monde. Dès le début de sa première séance de travaux dirigés, la jeune femme est interpellée par la professeure qui lui demande: "Vous comptez garder votre truc à tous mes cours? (...) Il faudra au moins l'enlever pour (les) exposés". L'étudiante refuse, affirme son droit -en effet l'interdiction du port de signes religieux ostentatoires ne concerne que le primaire et le secondaire. "Eh bien je préfère dans ce cas que tu ailles dans un autre TD", aurait répondu la professeure, citée par Le Figaro. Le tout devant une vingtaine d'élèves.
"Je veux qu'une sanction soit prononcée contre l'enseignante"
Mercredi 24 septembre, le président de l'université, Philippe Boutry, a reçu l'étudiante, pour lui présenter ses excuses au nom de l'université. Pour défendre son enseignante, Philippe Boutry aurait évoqué une mauvaise interprétation de la loi de 2004. Une commission de médiation a été mise en place pour tenter de rétablir le dialogue rompu entre l'étudiante et sa professeure.
"Ma priorité, c'est de reprendre les cours" assure l'étudiante., qui ajoute selon Le Monde: "Je veux qu'une sanction soit prononcée contre l'enseignante afin que cela ne se reproduise plus."
En août 2013, le Haut conseil à l'intégration avait proposé d'élargir l'interdiction du port de signes religieux ostentatoires à l'université. Proposition restée sans effet, après que les universités, l'Observatoire national de la laïcité, et le président de la République, l'ont récusée.