Une rocambolesque grossesse pollue les Parcelles assainies : Un policier et un immigré au cœur de la paternité

Un bébé, deux pères ! Une mère versatile et deux familles abonnées au kick boxing dans la salle d’accouchement de l’hôpital Mame Abdou des Parcelles assainies. Et le tout, pour une histoire aussi complexe que rare.


Entre la fille, le policier et l’immigré, c’est à ne rien comprendre. Ayant mis au monde un bébé de sexe masculin, dans la nuit du lundi dernier, au centre de santé des Parcelles assainies, la dame MCS, divorcée d’un premier mariage, a créé une scène jamais vue depuis la construction de cet hôpital. M.C.S est tombée enceinte et sa mère ne l’a su qu’aux instants de ses premières contractions. C’est dire que sa grossesse est passée inaperçue. Sa maman a failli tomber en syncope, lorsqu’elle a constaté que sa fille accouchait. Prise de panique, la femme en travail est évacuée, illico presto, à l’hôpital. Ça, c’est le côté jardin. Côté cour, c’est un autre problème. Après délivrance, sa maman ’est empressée de lui demander l’identité du père de l’enfant. A cette question, MCS est restée versatile. Dans un premier temps, elle a pointé du doigt son cousin, un immigré, présentement, à Dakar. Leur dernière « entrevue » date de onze mois, comme l’atteste son passeport qui reflète la date de son départ pour la France. C’est fort de cette preuve qu’il ne peut, en aucun cas, être « le père de l’enfant », qu’il a débarqué au centre de santé. Furieux. Une descente qui fait suite au coup de fil de la maman de la dame qui l’a accusé d’être l’auteur de la grossesse et, par conséquent, le père du nouveau-né. Une chose qui n’a pas plu à l’immigré qui, à son tour, a informé sa famille. Et comme, il est apparenté à la jeune fille, ce père polygame d’une française et d’une sénégalaise a senti son honneur bafoué. Sur ce, cette famille laobé bande les muscles. Direction l’hôpital Mame Abdou. Sans se poser de question, Pathé, sa mère été ses sœurs attaquent la famille de la dame, alors que cette dernière était encore dans la salle d’accouchement. Les coups pleuvent, la salle d’opération est sens dessus-dessous, le matériel trouvé sur place gît par terre. Le personnel, appuyé par les gardiens, tente de calmer les nerfs, mais en vain. Il a fallu un renfort externe pour jeter tout ce monde dehors.
La dame change de fusil d’épaule et accuse son voisin de palier, un policier marié.

Comme dans un film, MCS change les données de l’équation. Elle parle maintenant du policier avec qui elle partage le même palier. Le policier en question vit avec sa femme, qui entretient, tout de même, des relations de bon voisinage avec celle de la dame. Face à la pression de ses frères, elle indexe le policier comme étant le père de son enfant. Interpellé, l’agent de police leur balance à la figure, d’un air menaçant, de ravaler leur accusation et qu’il est un homme marié qui aime sa femme. Revenant sur sa première accusation, mettant en cause son cousin, elle dit avoir entretenu, dans le passé, avec ce dernier, « beaucoup de conjonctions sexuelles ». Malheureusement pour elle, il s’est passé onze mois depuis leur dernière relation. Pour l’heure, la famille reste déchirée. De bonnes volontés du quartier de l’unité 12 tentent de recoller les morceaux. Tandis que des voix s’élèvent pour un test Adn qui départagera le cousin et le policier.

Pape Amadou Gaye / REWMI QUOTIDIEN

Abdou Khadre Cissé

Jeudi 8 Novembre 2012 18:37

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