Comme partout ailleurs, autorités administratives locales, parents d’élèves et partenaires s’activent autour des établissements scolaires pour une éducation de qualité. Seulement les difficultés sont énormes. Les perturbations des enseignements apprentissages sont aussi bien au sein des syndicats d’enseignants que chez les potaches. La dernière en date est celle du lycée de Diaobé qui réclamait des professeurs, de l’eau potable, des toilettes etc.
Hier Jeudi 19 décembre, c’était au tour de la commune de Kounkané de connaitre des bouleversements dans le système éducatif. Des centaines d’enfants, sortis du Cem 1, criaient à tue tête « vive la grève, vive la grève » en arpentant les grandes artères.
Profitant de ce tohu-bohu, ils sont allés déloger leurs camarades lycéens afin que le groupe grossisse de plus en plus. Ceux ci, ne se sont pas laissés prier. Thierno Sané le porte parole des élèves a déploré les dures conditions d’étude dont sont victimes leurs frères. Manque de professeurs d’histo-géo, terrain d’éducation physique impraticable et pis une caméra, un ordinateur et un vidéo projecteur, ont été déclarés volés dans la salle informatique. Seuls les professeurs et l’administration sont mouillés dans cette sale affaire de vols. Et pour se blanchir, nous dit le principal Mamadou Baldé qui a reconnu les faits, une assemblée générale a été convoquée pour situer les responsabilités. Et comme personne n’a été pris la main dans le sac, une plainte a été faite contre x, un courrier envoyé aux différents chefs hiérarchiques à savoir l’IEF et L’IA. Et même un charlatan voyant a été saisi.
Henry Diémé, connu pour ses connaissances mystiques s’est vu confier les travaux afin que le coupable soit dévoilé et que des sanctions tombent sur lui. Toujours est-il que la situation perdure.
Les élèves, à bout de patience ont préféré anticiper sur les fêtes de noël prévues du 21 décembre au 06 janvier 2014. Ils ont décrété 48 heures renouvelables et déjà élèves et professeurs font leurs valises pour rentrer au bercail ou aller au Magal de Touba.
Dans tous les cas, les parents n’ont pas apprécié l’attitude de leurs enfants qui non seulement ont démarré tardivement la rentrée scolaire mais aussi sans compter les innombrables jours fériés enregistrés au mois de décembre…
Pour le principal Baldé, ce ne sont pas les élèves qui doivent faire le découpage de l’année scolaire. « Si les résultats ne suivent pas, n’incriminons pas les éducateurs et l’administration » a-t-il conclut.