Comme un air d'incertitude profonde au Venezuela. Moins d'une semaine avant l'investiture d'Hugo Chavez devant l'Assemblée nationale, le doute plane dans les têtes des dirigeants. En effet, le président continue de se battre contre le cancer à Cuba laissant entrevoir une vacance assez longue du pouvoir. Réélu le 7 octobre dernier, il aurait subi une dernière opération à La Havane après "une grave infection pulmonaire" mais souffrirait toujours "de complications". C'est pourquoi Chavez n'est plus apparu dans les médias depuis le 10 décembre. Du coup, la majorité et l'opposition s'affrontent sur cette question.
Alors que l'opposition a souhaité toute "la vérité sur la santé" du président vénézuélien, le gouvernement en place a condamné "les manipulations du camp adverse visant à déstabiliser le pays".
Secrétaire général de la coalition de l'opposition, la Mesa de Unidad (MUD), Ramon Guillermo Aveledo a critiqué cette culture du secret. Selon lui, le "président qui vient d'être réélu, pour un nouveau mandat. Cela concerne toute la nation. Nous exigeons du gouvernement qu'il précise l'état de santé exact du président et son pronostic médical". Il ne s'est pas satisfait des propos du successeur désigné d'Hugo Chavez, Nicolas Maduro qui affirmait que le président "était conscient… Il nous a demandé de maintenir le peuple informé et de dire la vérité".
Le maire de la capitale Caracas, Antonio Ledezma, a proposé la mise en place d'une commission politique et médicale qui inclurait l'opposition afin "d'établir directement la réalité sur la santé du président".