L’affaire Henri Diatta, du nom de l’enseignant mortellement poignardé à Diourbel par une élève,continue de défrayer l’actualité. Mais ce n’est pas pour plaire aux enseignants. Ces derniers ne supportent pas ce qu’ils considèrent comme de la stigmatisation à leur encontre. Ils estiment qu’ils sont très souvent accusés de tous les péchés d’Israël, comme des histoires de viol, d’attouchement sexuel sur des élèves.
«Ce qui s’est passé est triste. Mais l’éducateur est aussi un être humain et, en tant que tel, il gère des enfants qui viennent de milieux différents, dans des conditions différentes et des sensibilités différentes. Donc, il essaye de jouer à la fois le rôle de parent et d’éducateur, qui doit se faire avec une certaine distance. Parce qu’il est formé pour ça», a fait savoir Marcel Kandety, enseignant au lycée de Ouakam.
Professeur en Svt, M. Ndiaye parle de cas isolé. «C’est à déplorer. Mais il ne faut pas prendre un petit échantillon dans le corps des enseignants pour essayer de généraliser. Il faut bien signaler qu'il existe dans toutes les professions».
Enseignant au Cem Mamadou Ndiaye, Mamadou Watt, Professeur de français, parle de stigmatisation et invite ses collègues à faire preuve de retenue. Cependant, il demande à ses confrères à ne peut céder aux comportements provocateurs des filles.