Pour rappel, au lendemain de ce refus, qui avait fait couler beaucoup d’encre, avec des indignations venues de partout, des étudiants avaient organisé un sit-in devant le consulat de France à Dakar. En tout cas, suite au refus opposé aux demandes de visas français, d’une dizaine d’artistes sénégalais, le monde culturel africain est très en colère contre les nouveaux pouvoirs publics français qui n’ont pu apporter la rupture. Les fans de ces derniers comptent se faire entendre, le jour de la visite du président François Hollande au Sénégal. Aujourd’hui, ils sont nombreux, ces africains qui se posent la question de savoir si la France a besoin des artistes sur son territoire. La question mérite d’être posée car, des visas ont été refusés au chanteur Thione Seck, qui devait se rendre à Paris, pour une série de concerts, à Doudou Sarr qui devait honorer un contrat signé avec un hôtel lyonnais, à la comédienne Seune Sène, au Pr Oumar Sankharé, écrivain, deuxième Africain agrégé en Grammaire française, ou encore à la célèbre costumière Faguèye Bâ, qui devait se rendre à Paris, la semaine dernière, pour dévoiler ses créations. En effet, tout a démarré sous le magistère du président Sarkozy. Car, beaucoup d’artistes, en majorité des chanteurs, se sont plaints auprès des autorités françaises au Sénégal, de ces mesures sélectives d’obtention de visas, qui tendent un peu plus, les relations entre les deux pays. Les services de visas français ont toujours dit qu’ils agissaient en se fondant sur les lois françaises en vigueur. Ce qui a, tout le temps, été rejeté par les demandeurs de visas, qui trouvent qu’il y a des non-dits dans cette affaire, surtout, après l’arrivée du nouveau pouvoir. Des correctifs nécessaires n’ont pu etre apportés sur cette question très sensible. Quoi qu’il en soit, le président de la République française, François Hollande, attendu le 12 octobre, risque de voir rouge car, des milliers de fans comptent l’accueillir par des brassards rouges, en signe de protestation. D’aucuns pensent que c’est une humiliation, et comptent s’opposer, farouchement, à la politique drastique d’octroi des visas aux Sénégalais par les autorités françaises. Des menaces que l’Etat prend très au sérieux. Des rencontres seraient entamées pour éviter cette situation qui mettrait Macky Sall dans une position inconfortable, lui qui avait été reçu avec tous les honneurs à l’Elysée par son futur hôte. Mieux, la sécurité française devrait envoyer, nous souffle-t-on, des agents des renseignements généraux à Dakar, avant la visite de Hollande.
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