Volez mais pas tout l’argent du pays !

Cette phrase semble être la nouvelle formule du Président Macky et ses proches. Après des convocations tous azimuts dans le camp du défunt régime en ce qui concerne l’enrichissement présumé illicite des libéraux, la Crei donne l’air d’être essoufflée par des enquêtes qui ne mènent toujours nulle part. Pour soutenir Dame Justice jusqu’ici seule dans cette forêt dense de la quête de transparence, à la recherche du magot qui y serait caché par des disciples de Wade, le ministre de la Bonne Gouvernance, Abdou Latif Coulibaly parle de remboursement à 80% au moins.


Ne serait-on pas en train de légitimer le vol à 20% ? Ne serait-on pas en train de  détourner le  jeune sénégalais qui, jusqu’ici, pensait que seuls ses efforts devraient payer ? Disons tout simplement qu’ils sont en train de montrer leurs limites mais aussi une médiocrité prématurée dans la gestion des destinées du pays pour ce quinquennat encore confirmé aux champs Elysées. N’est-ce pas là encore un acte de complexe que malheureusement nos élites politiques continuent toujours de nourrir vis-à-vis des occidentaux malgré plus d’un demi-siècle après les indépendances. Le régime actuel ne constitue guère une exception heureuse malgré tous les espoirs des sénégalais qui attendent vainement à la gare le train qui mène vers le pays où règne une santé sociale économique et politique. Après bientôt un an au pouvoir, rien ne change, rien ne bouge sinon que pour reculer. Si hier des gens qui étaient des sortes de sentinelles du peuple sénégalais qui nous disaient depuis Canada où est passé l’argent du contribuable nous disent aujourd’hui : « volez mais pas tout l’argent du pays ». C’est sans nul doute parce que Palais n’est pas Canada.

La bonne gouvernance fait appel aux règles et valeurs encadrant la responsabilité de sauvegarde des biens publics mais aussi garantir leur utilisation efficiente. La bonne gouvernance exige la responsabilité et la gestion des comptes de l’Etat afin d’assurer une gestion optimale des ressources matérielles, humaines et de procéder à la réalisation des objectifs tracés. La bonne gouvernance fait confiance à la justice et défend l’exécutif de s’immiscer ou d’influer sur ses délibérations. La bonne gouvernance suppose une certaine complicité des membres du gouvernement qui, quelle que soit la rumeur et les contestations doivent toujours se mouvoir dans le même sens. Aujourd’hui c’est la cacophonie démesurée dans la communication du président Macky. Le ministre de la Bonne Gouvernance s’est vu démenti et minimisé récemment dans cette affaire de biens mal acquis par le ministre de la Justice et le Président. Les Sénégalais qui luttent tous les jours pour leur survie en ont plus qu’assez de constater tout ce tintamarre. Un an après Wade le Sénégal vit toujours Wade !

Thiédane Ndiaye                                                                                          

Thiedane@live.fr


Bamba Toure

Jeudi 14 Mars 2013 06:45

Dans la même rubrique :