La célébration de la journée internationale de la femme coïncide avec quasiment le premier anniversaire de l’avènement de Macky Sall à la tête de l’Etat, en tant que femme, a-t-il répondu à vos attentes au cours de cette année ?
Je ne peux pas dire que le régime de Macky Sall a répondu à nos attentes à 100 %. Ce qui demeure certain par contre, c’est que les promesses de la campagne de 2012 ne sont pas tenues. Le coût de la vie est très élevé. Le riz est cher. L’électricité et le gaz flambent et sont devenus rares. Franchement, il y a beaucoup de problèmes dans ce pays. Tout le monde est en train de crier.
On note aujourd’hui une agitation certaine avec la traque orchestrée contre certains leaders de votre camp. Quels sont la place et le rôle des femmes libérales dans ce combat ?
Les femmes du Parti démocratique sénégalais (PDS) sont prêtes à faire face. Nous sommes habituées au combat. Après vingt-sept années de dure opposition, ce ne sont pas ce régime et ses agissements qui nous feront peur. Nous savons nous battre.
Vous êtes également à la tête d’une commune sujette aux inondations. Avec le ministère de la restructuration des zones inondables, avez –vous senti les choses bouger à quatre ou cinq mois des prochaines pluies ?
Je n’ai rien senti jusqu’au moment où nous parlons. Les ministres de l’ancien régime avaient fait plus et mieux. Lors de la dernière saison des pluies, en dépit des fortes inondations, compte tenu du travail effectué par l’ancien régime, il n’y a pas eu de recasements vers les centres d’accueil. Mais ce qu’il y a lieu de signaler, c’est que l’eau est toujours présente sur la route principale qui longe la mairie de Médina Gounass. D’habitude en pareille situation, les opposants d’alors criaient sur tous les toits : «Où est le maire ? Où est le gouvernement d’Abdoulaye Wade ? Ils n’ont rien fait». On tend la main au gouvernement de Macky Sall pour qu’il nous aide. Aujourd’hui, rien ne va.
Recueillis par SOULEYMANE KANE
Le Pays au Quotidien