Bientôt, le Fap ira en Congrès, pour élire un autre Président, êtes-vous candidate ?
Je suis candidate parmi tant d’autres, à la succession de mon mari. Si les militants du Fap me confient la présidence, le premier acte que je vais poser, c’est de massifier d’avantage le parti, le faire connaître à travers tout le Sénégal pour répondre aux personnes qui adhéreront à notre doctrine, puisque l’objectif de tout parti politique, c’est de conquérir le pouvoir.
Quel bilan tirez-vous des dix mois de gouvernance du Président Macky Sall, avec cette lente concrétisation du Yonnu Yokkuté ?
Mon bilan, c’est le constat de tous les Sénégalais ; l’équipe dirigeante de notre pays a mis beaucoup de temps à tenir les promesses tenues et réaliser son programme. Je me demande pourquoi le chef de l’Etat tarde à dérouler son programme, mais jusqu’à présent, on ne voit pas les esquisses d’application de «Yonnu Yokkuté». C’est assez inquiétant. On n’est plus dans le débat du vouloir, le gouvernement en place devant comprendre que les Sénégalais veulent des programmes émergeants, donc les autorités gouvernementales doivent concrétiser leur promesse.
Le régime en place ne semble préoccupé par les audits et la traque des biens supposés mal acquis, êtes-vous d’avis ?
Cette affaire des audits est un faux débat. On est dans un Etat, soit Macky Sall a décidé de politiser ces audits ou bien il veut en faire pour le bien des Sénégalais. Je ne crois pas à des audits qui doivent aider à récupérer de l’argent planqué, parce que le trésor public n’est pas une caisse déposée quelque part où on peut faire sortir de l’argent. Il faut que les procédures soient respectées et le cas échéant, personne n’aura rien à dire. Si c’est politique, Macky n’a qu’à prendre son courage à deux mains. Je suis vraiment déçue. Un pays qui veut se construire gagnerait à miser plus sur une réconciliation de ses citoyens. Et la vindicte commence à prendre des tournures assez désolantes.
La Coalition «Benno Bokk Yakaar» est en eaux troubles, croyez-vous à sa survie ?
Dans le champ politique sénégalais, BBY représente un goulot d’étranglement. Cette coalition avait juste pour mission de chasser Abdoulaye Wade. Il faut que l’on revienne sur le terrain politique, en partis éclatés. La mission de Benno est finie depuis longtemps. Cela a été surprenant de voir Benno aller unie à l’Assemblée nationale car, n’œuvre pas pour une bonne dynamique de notre démocratie. Ce regroupement de partis relève de l’hibernation politique. Il faut que chaque formation politique s’assume. Si ces gens-là qui sont là depuis les années 60, sont fatigués, ils n’ont qu’à céder la place, au lieu de se mettre en groupe. Ils n’ont pas le droit d’étrangler notre démocratie.
Macky Sall exige de ses ministres et autres directeurs généraux de gagner leurs localités, sous peine de perdre leurs postes. Vous appréciez ?
Je suis très surprise d’entendre cette déclaration venant du Président Macky Sall. Je crois que cette injonction est vraiment antirépublicaine, je me demande comment Macky qui a dénommé son parti l’Alliance Pour la République a pu faire pareille sortie. Exiger une victoire peut inciter au détournement de l’argent du contribuable, pour en financer sa politique. Je suis d’avis que la démarche de rupture tant annoncée n'est pas encore d'actualité.
Propos recueillis par Sékou Dianko DIATTA
Je suis candidate parmi tant d’autres, à la succession de mon mari. Si les militants du Fap me confient la présidence, le premier acte que je vais poser, c’est de massifier d’avantage le parti, le faire connaître à travers tout le Sénégal pour répondre aux personnes qui adhéreront à notre doctrine, puisque l’objectif de tout parti politique, c’est de conquérir le pouvoir.
Quel bilan tirez-vous des dix mois de gouvernance du Président Macky Sall, avec cette lente concrétisation du Yonnu Yokkuté ?
Mon bilan, c’est le constat de tous les Sénégalais ; l’équipe dirigeante de notre pays a mis beaucoup de temps à tenir les promesses tenues et réaliser son programme. Je me demande pourquoi le chef de l’Etat tarde à dérouler son programme, mais jusqu’à présent, on ne voit pas les esquisses d’application de «Yonnu Yokkuté». C’est assez inquiétant. On n’est plus dans le débat du vouloir, le gouvernement en place devant comprendre que les Sénégalais veulent des programmes émergeants, donc les autorités gouvernementales doivent concrétiser leur promesse.
Le régime en place ne semble préoccupé par les audits et la traque des biens supposés mal acquis, êtes-vous d’avis ?
Cette affaire des audits est un faux débat. On est dans un Etat, soit Macky Sall a décidé de politiser ces audits ou bien il veut en faire pour le bien des Sénégalais. Je ne crois pas à des audits qui doivent aider à récupérer de l’argent planqué, parce que le trésor public n’est pas une caisse déposée quelque part où on peut faire sortir de l’argent. Il faut que les procédures soient respectées et le cas échéant, personne n’aura rien à dire. Si c’est politique, Macky n’a qu’à prendre son courage à deux mains. Je suis vraiment déçue. Un pays qui veut se construire gagnerait à miser plus sur une réconciliation de ses citoyens. Et la vindicte commence à prendre des tournures assez désolantes.
La Coalition «Benno Bokk Yakaar» est en eaux troubles, croyez-vous à sa survie ?
Dans le champ politique sénégalais, BBY représente un goulot d’étranglement. Cette coalition avait juste pour mission de chasser Abdoulaye Wade. Il faut que l’on revienne sur le terrain politique, en partis éclatés. La mission de Benno est finie depuis longtemps. Cela a été surprenant de voir Benno aller unie à l’Assemblée nationale car, n’œuvre pas pour une bonne dynamique de notre démocratie. Ce regroupement de partis relève de l’hibernation politique. Il faut que chaque formation politique s’assume. Si ces gens-là qui sont là depuis les années 60, sont fatigués, ils n’ont qu’à céder la place, au lieu de se mettre en groupe. Ils n’ont pas le droit d’étrangler notre démocratie.
Macky Sall exige de ses ministres et autres directeurs généraux de gagner leurs localités, sous peine de perdre leurs postes. Vous appréciez ?
Je suis très surprise d’entendre cette déclaration venant du Président Macky Sall. Je crois que cette injonction est vraiment antirépublicaine, je me demande comment Macky qui a dénommé son parti l’Alliance Pour la République a pu faire pareille sortie. Exiger une victoire peut inciter au détournement de l’argent du contribuable, pour en financer sa politique. Je suis d’avis que la démarche de rupture tant annoncée n'est pas encore d'actualité.
Propos recueillis par Sékou Dianko DIATTA