Tout le gratin de la littérature sénégalaise était de la partie. Hamidou Dia, Abdoulaye Elimane Kane, Omar Sangaré, Nafissatou Dia Diouf, Amadou Lamine Sall…de même que Madieyna Ndiaye, président de l’Association des éditeurs du Sénégal, Mariama Ndoye, directrice du Livre et de la lecture.
Devant ce parterre d’écrivains, d’artistes-plasticiens, d’artistes-comédiens, de musiciens, en fait, toute la famille culturelle, le ministre de la Culture a annoncé l’intention de son département d’accompagner l’Association des écrivains du Sénégal pour la création d’une chaîne de radio qui permettra d’amplifier et de faire la promotion du livre et des autres secteurs de la culture. Il justifie cette volonté par le fait que « l’Etat du Sénégal accorde une grande importance à la culture, particulièrement au livre et à la lecture qui occupe une place de choix dans l’acquisition des connaissances et dans la préservation du patrimoine scientifique et culturel. Il n’est point besoin de rappeler que le livre est un outil de formation et d’affirmation de son identité et d’ouverture à la diversité ».
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, Youssou Ndour a assuré que le gouvernement poursuivra les efforts consentis pour l’essor de la culture sénégalaise dans toutes ses composantes, en menant une politique de développement de tous les secteurs de l’industrie culturelle. « Dans cette lancée, nous continuerons d’appuyer les éditeurs et les auteurs pour que les bons manuscrits soient publiés et que soient menées à leurs termes, les questions de la promotion sociale des artistes ainsi que celles relatives à une nouvelle société de gestion des droits d’auteur ».
Appliquer la loi sur les droits d’auteurs
A propos de cette nouvelle société de gestion des droits d’auteurs, le ministre a assuré à la directrice du Bsda, Mme Siby, qui l’avait souhaité, que des mesures seront prises dans les plus brefs délais, pour que l’applicabilité de la nouvelle loi sur les droits d’auteurs soit effective.
En effet, pour le ministre, il faut que les droits d’auteurs pour les œuvres d’arts littéraires, artistiques ou autres soient instaurés, préservés et défendus afin que les artistes, parmi lesquels les écrivains, puissent vivre dignement de leur passionnant métier.
Ces assurances du ministre ont été bien accueillies par l’assistance. Alioune Badara Bèye, président de l’Association des écrivains du Sénégal, a dit sa fierté de voir Youssou Ndour à la tête de ce ministère, car ses « succès ont franchi les frontières de notre pays pour appartenir à l’universel ».
Néanmoins, Alioune Badara Bèye en a profité pour interpeller le ministre sur le fait que cette année, le fonds d’aide arrêté à la somme de 600 millions de francs Cfa, de même que le fonds destiné à la production cinématographique et les différentes subventions pour les différentes associations n’ont pas été alloués aux ayant droits. Ce qui justifie son appel en vue de correctifs.
Auteurs de deux livres sur Youssou Ndour, en 1998 et 2000, le double agrégé en Grammaire et en Lettres classiques, le Professeur Omar Sangaré est revenu sur l’historique du livre au Sénégal.
Il enseigne que la première fiction sénégalaise, intitulée « Les trois volontés de Malick », date de 1920 et a été écrit par Mapenda Diagne. Cet écrivain sera suivi par Birago Diop, Léopold Sédar Senghor, Ousmane Sembène, David Diop, sans oublier les pionnières Aminata Sow Fall et Mariama Bâ.
La Journée internationale du Livre et des droits d’auteurs a été instituée en 1995 par l’Unesco pour inviter les citoyens du monde à se mobiliser autour du livre et afin d’exalter la lecture, l’industrie éditoriale et la propriété privée.
El H. Ibrahima THIAM
Source: Le Soleil