Sans pousser la chansonnette, chose qu’auraient aimée de nombreux mélomanes, Youssou Ndour a été partout accueilli avec les égards dus à son rang, mais n’a pas pu se départir de l’image de star acclamée et assaillie de doléances de confrères, tous contents de voir un des leurs ''gérer'' le département.
Après l’étape de l’Empire des enfants, en début de soirée, où le ministre a promis aux jeunes musiciens du matériel en 2013, la visite a repris à 22 h 30 au Grand Théâtre où se sont produits Saintrick et Mariétou Cissokho, entre autres.
Premières doléances : Mariétou Cissokho demande au ministère de hâter la mise en place d’un système de prise en charge sanitaire des artistes et d’honorer la mémoire du promoteur culturel Mamadou Konté, décédé il y a cinq ans, en donnant son nom à un lieu public.
Youssou Ndour acquiesce avant de lancer au public constitué en grande partie d’enfants accompagnés le message politique qui va rythmer ses prises de parole partout où il est passé saluer les musiciens : ‘’il faut donner au président la majorité qui nous permette de mettre en œuvre les lois dans le domaine de la culture’’.
Si au Grand Théâtre, il n’y a pas eu de réception négative de cette invite, à l’Institut français Léopold Sédar Senghor, où se produisait le rappeur Matador, le son de cloche est tout autre. Ndour a beau saluer le ‘’feeling extraordinaire’’ que procuraient les musiciens – lui-même ayant esquissé des pas de danse, des cris de désapprobation ont fusé dès qu’il a invité les jeunes à ‘’donner la majorité’’ à la coalition Bennoo Bokk Yaakaar lors des législatives du 1-er juillet prochain.
Dans la première partie de son discours, Ndour avait mesuré les progrès réalisés : ‘’Il y a quelques années, on allait chercher de la programmation aux Etats-Unis. Aujourd’hui, je suis fier de voir qu’au niveau local, il y a de la programmation extraordinaire. Je suis sûr que maintenant que ces jeunes maîtrisent, nous allons faire des bonds intéressants’’.
A ceux qui lui demandent de très vite s’occuper des problèmes du secteur de la musique, il répond : ‘’Je suis musicien. Je ne peux pas être à la tête de ce département et commencer par les chantiers de la musique. Ce serait gauche’’.
Relevant qu’il y a les autres formes d’art à prendre en compte, il a dit que ce ne sera pas facile ‘’parce que le gouvernement Abdoul Mbaye n’a rien trouvé (dans les caisses)’’. Il rassure ensuite les organisateurs du Festival des cultures urbaines ‘’Africulturban’’ : ‘’On est en train de travailler sur un nouveau budget qui prendra en compte les acteurs et je peux vous dire qu’en 2013, ce festival – qui n’a pas reçu d’appui de l’Etat - sera soutenu par le département’’.
Les difficultés budgétaires sont revenues à l’étape de la Maison de la Culture Douta Seck où le ministre et se délégation ont suivi Pape Fall (salsa), les Frères Guissé (folk)– qui ont interprété ‘Xale Rewmi’ de Youssou Ndour – Simon Sène (mélodies sérères). ‘’Nous travaillons avec un maigre budget. C’est le cœur et l’espoir qui nous guident en ce moment’’, dit-il, invitant les musiciens à faire preuve de patience.
Au Centre culturel Blaise Senghor, l’arrêt n’a pas été long, le Boulevard du Centenaire de la Commune de Dakar, où la 2STV faisait plateau, avait déjà plié bagages à l’arrivée de Youssou Ndour. Au complexe Yengoulène, du promoteur Cheikh Niane, il a répondu aux questions des animateurs de la RDV.
Le clou de la randonnée ministérielle a été, à 2 heures du matin passées, Pikine Rue 10. Là, sur une scène étriquée où avaient pris place une quinzaine de musiciens dont, Gorgui Ndiaye et Abou Thioubalo, entre autres. Dès que l’arrivée de Youssou Ndour a été annoncée, certaines femmes qui rentraient, ont rebroussé chemin pour venir voir plus la star de la musique que le ministre de la République.
Ayant perçu l’excitation du public pikinois, Gorgui Ndiaye, puis Abou Thioubalo ont bien essayé de faire chanter Youssou Ndour. Mais il n’y avait rien à faire. Nombre de mélomanes avaient accueilli l’artiste qui, lui, avait tenu à garder un caractère solennel à sa caravane.
‘’Je chanterai quand le besoin se fera sentir. Pour le moment, il y a beaucoup d’autres choses à faire’’, a-t-il dit aux journalistes, sous le regard approbateur du conseiller spécial du chef de l’Etat pour les affaires culturelles, Ibrahima Ndoye, du secrétaire général de son ministère Abdoul Wahab Kâ, de son directeur de cabinet, Elimane Sy, du directeur des Arts, Daouda Diarra.
Après l’étape de l’Empire des enfants, en début de soirée, où le ministre a promis aux jeunes musiciens du matériel en 2013, la visite a repris à 22 h 30 au Grand Théâtre où se sont produits Saintrick et Mariétou Cissokho, entre autres.
Premières doléances : Mariétou Cissokho demande au ministère de hâter la mise en place d’un système de prise en charge sanitaire des artistes et d’honorer la mémoire du promoteur culturel Mamadou Konté, décédé il y a cinq ans, en donnant son nom à un lieu public.
Youssou Ndour acquiesce avant de lancer au public constitué en grande partie d’enfants accompagnés le message politique qui va rythmer ses prises de parole partout où il est passé saluer les musiciens : ‘’il faut donner au président la majorité qui nous permette de mettre en œuvre les lois dans le domaine de la culture’’.
Si au Grand Théâtre, il n’y a pas eu de réception négative de cette invite, à l’Institut français Léopold Sédar Senghor, où se produisait le rappeur Matador, le son de cloche est tout autre. Ndour a beau saluer le ‘’feeling extraordinaire’’ que procuraient les musiciens – lui-même ayant esquissé des pas de danse, des cris de désapprobation ont fusé dès qu’il a invité les jeunes à ‘’donner la majorité’’ à la coalition Bennoo Bokk Yaakaar lors des législatives du 1-er juillet prochain.
Dans la première partie de son discours, Ndour avait mesuré les progrès réalisés : ‘’Il y a quelques années, on allait chercher de la programmation aux Etats-Unis. Aujourd’hui, je suis fier de voir qu’au niveau local, il y a de la programmation extraordinaire. Je suis sûr que maintenant que ces jeunes maîtrisent, nous allons faire des bonds intéressants’’.
A ceux qui lui demandent de très vite s’occuper des problèmes du secteur de la musique, il répond : ‘’Je suis musicien. Je ne peux pas être à la tête de ce département et commencer par les chantiers de la musique. Ce serait gauche’’.
Relevant qu’il y a les autres formes d’art à prendre en compte, il a dit que ce ne sera pas facile ‘’parce que le gouvernement Abdoul Mbaye n’a rien trouvé (dans les caisses)’’. Il rassure ensuite les organisateurs du Festival des cultures urbaines ‘’Africulturban’’ : ‘’On est en train de travailler sur un nouveau budget qui prendra en compte les acteurs et je peux vous dire qu’en 2013, ce festival – qui n’a pas reçu d’appui de l’Etat - sera soutenu par le département’’.
Les difficultés budgétaires sont revenues à l’étape de la Maison de la Culture Douta Seck où le ministre et se délégation ont suivi Pape Fall (salsa), les Frères Guissé (folk)– qui ont interprété ‘Xale Rewmi’ de Youssou Ndour – Simon Sène (mélodies sérères). ‘’Nous travaillons avec un maigre budget. C’est le cœur et l’espoir qui nous guident en ce moment’’, dit-il, invitant les musiciens à faire preuve de patience.
Au Centre culturel Blaise Senghor, l’arrêt n’a pas été long, le Boulevard du Centenaire de la Commune de Dakar, où la 2STV faisait plateau, avait déjà plié bagages à l’arrivée de Youssou Ndour. Au complexe Yengoulène, du promoteur Cheikh Niane, il a répondu aux questions des animateurs de la RDV.
Le clou de la randonnée ministérielle a été, à 2 heures du matin passées, Pikine Rue 10. Là, sur une scène étriquée où avaient pris place une quinzaine de musiciens dont, Gorgui Ndiaye et Abou Thioubalo, entre autres. Dès que l’arrivée de Youssou Ndour a été annoncée, certaines femmes qui rentraient, ont rebroussé chemin pour venir voir plus la star de la musique que le ministre de la République.
Ayant perçu l’excitation du public pikinois, Gorgui Ndiaye, puis Abou Thioubalo ont bien essayé de faire chanter Youssou Ndour. Mais il n’y avait rien à faire. Nombre de mélomanes avaient accueilli l’artiste qui, lui, avait tenu à garder un caractère solennel à sa caravane.
‘’Je chanterai quand le besoin se fera sentir. Pour le moment, il y a beaucoup d’autres choses à faire’’, a-t-il dit aux journalistes, sous le regard approbateur du conseiller spécial du chef de l’Etat pour les affaires culturelles, Ibrahima Ndoye, du secrétaire général de son ministère Abdoul Wahab Kâ, de son directeur de cabinet, Elimane Sy, du directeur des Arts, Daouda Diarra.