L’Observateur était parti à la rencontre de O. Diatta, épouse du sergent Fulbert Sambou, le soldat porté disparu en même temps que l’adjudant-chef de la gendarmerie Didier Badji. Le correspondant du journal s’est rendu à Djibock, un quartier de Ziguinchor pour la voir. Mais il n’a pas pu obtenir un entretien avec la dame, qui était plongée dans la tristesse et l’angoisse. «Je suis vraiment désolée, les aînés refusent que je parle. Revenez un autre jour», a lancé au journaliste la mère de trois enfants. L’Observateur révèle que O. Diatta refuse de s’alimenter depuis l’annonce de la disparition de son époux. «Je vous assure que je me force à manger, mais je n’ai pas d’appétit», répond-t-elle à ses proches qui l’invitaient à se nourrir. Parmi ces derniers, le correspondant du journal a rencontré un ami d’enfance du sergent Fulbert Sambou. Il se dit sceptique. «Nous sommes des insulaires, nous ne connaissons que la pêche. Il a l’habitude d’aller pêcher sur le même site (Cap Manuel)», confie-t-il sous couvert d’anonymat. Il poursuit : «En octobre, il était avec ses enfants. J’étais à Dakar avec lui et nous nous étions rendus au même lieu avec son fils aîné pour pêcher. Donc, cette supposée thèse de disparition, je n’y crois pas.»