Les faits remontent en Octobre 2011 aux Parcelles Assainies où le sieur Babacar Diagne, spécialiste en vol de bijoux s’est introduit vers les coups de 10 heures -11 heures dans le domicile de Seynabou Dabo, à son absence. Arrivait sur les lieux, il se présente devant la technicienne de surface, Maty Gaye comme étant l’envoyé de sa patronne Seynabou Dabo. Ainsi, Maty Gaye lui demande de prendre place pour lui permettre d’appeler sa patronne. Conscient que son plan sera déjoué, Babacar Diagne rétorque en disant « non attends, je vais l’appelais d’ailleurs». Ainsi, pour gagner la confiance de la bonne. Il se retire et fait semblant d’appeler Seynabou Dabo. Quelques instants après, il revient pour dire à la bonne que sa patronne lui aurait dit que les bijoux se trouvent dans les tiroirs. Prise par la naïveté, la bonne exécute, mais ne trouve rien. Babacar Diagne prend encore son téléphone portable et reprend son plan et revient encore en disant à la technicienne de surface que sa patronne s’est trompée. Il dit à la bonne «elle dit que les bijoux se trouvent dans l’armoire ». La bonne n’ayant pas les clés pour ouvrir l’armoire, Babacar Diagne s’est permis tout bonnement de défoncer l’armoire pour soutirer les bijoux estimés à une valeur de 10 millions de francs CFA. Dès son retour à la maison, Seynabou Dabo, propriétaire des bijoux a été mise au parfum du déroulement du film orchestré par Babacar Diagne. Devant les faits accomplis, Seynabou Dabo et son mari ne pouvaient que compter sur une caméra cachée installée dans leur maison pour identifier leur voleur. Chose faite, le mari a tout bonnement déposer le film dans le commissariat des Parcelles Assainies (PA) suivi d’une plainte contre x.
Deux ans après, plus précisément au mois de Mai 2013, les policiers ont parvenu à mettre la main sur le sieur Babacar Diagne dans le domicile. Arrêté, il fut conduit au commissariat des PA. Le 07 juillet 2013, il a été jugé et condamné à 3 ans de prison ferme. Ce Mercredi 14 Août dernier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, il est poursuivi pour les mêmes délits. Seynabou Dabo, la propriétaire des bijoux est revenue sur les faits en même temps que sa bonne Maty Gaye qui d’ailleurs a expliqué qu’elle n’avait pas de difficultés pour reconnaitre Babacar Diagne qui faisait partie des 10 lots de prévenus présenté à la police des PA. Dans son réquisitoire, le Procureur de la République dira que « Babacar Diagne est un coutumier des faits. Il est reconnu par le tribunal du fait des délits commis sur de paisibles citoyens ». Fort de ce constat, il demande au tribunal de le condamner à 5 ans de travaux forcés. La partie civile emboite le pas, et réclame 20 millions de francs CFA à l’encontre du prévenu comme dommages et intérêts et demande au tribunal de le condamner à une peine qui le plaira. Quant à la défense, elle explique que « le tribunal ne doit pas se focaliser sur de simples allégations et la photo » pour condamner son client. L’un des avocats du Babacar Diagne d’affirmer qu’il ne « ressort nulle part dans le dossier un élément de preuve pouvant pousser le tribunal incriminer leur client », avant de réfuter la thèse des 20 millions de francs CFA réclamée par la partie civile, du fait qu’il n’y a pas « une facture qui montre que la valeur des bijoux volés sont estimées à 10 millions de francs ». Le tribunal a retenu toutes les revendications des deux parties et a renvoyé le verdict au 21 Août prochain.
Pour commettre ses forfaits, Babacar Diagne utilise les mêmes méthodes préparatoires et techniques pour soustraire le bien d’un autrui. D’abord, il identifie le domicile des dames qui s’activent à la vente des bijoux. Il s’informe sur leurs noms et de leurs bonnes, leurs heures d’absences des lieux avant de se lancer à la conquête du trésor. Mais devant les plaintes qui continuaient à pleuvoir au commissaire des Parcelles Assainies, il finit par tomber dans les filets de la police. Présentement, il renifle l’air de la prison de Reubeuss loin de ses acolytes qui se glissent encore entre les doigts des policiers.