Il ne fait pas bon être la Terre en ce moment. 22 chercheurs de différentes institutions scientifiques internationales s'inquiètent en effet dans un article paru dans la revue Nature de la perte de la biodiversité et plus en plus rapide, mais aussi de l'accélération des changements climatiques.
Selon eux, quasiment la moitié des climats qui existent actuellement sur la Terre pourraient disparaître très prochainement, ce qui serait un gros problème pour la diversité. En effet, ces climats seraient remplacés par des conditions inconnues par les organismes vivants, et la brutalité de ces changements empêcherait les espèces et écosystèmes de s'y adapter.
Si la planète bleue a déjà connue des bouleversements de milieux naturels – notamment après des catastrophes naturelles – ce qui arrive aujourd'hui est tout nouveau. En effet, ces bouleversements sont en partie dus à la pression de la population, 7 milliards d'hommes qui ne cessent de consommer les ressources terrestre.
Or, l'étude indique que lorsque les hommes auront utilisé 50% des ressources terrestres, la planète aura dépassé son seuil critique. Aujourd'hui, déjà 43% des écosystèmes terrestres sont utilisés par les hommes.
Si la plupart des scientifiques ne remettent pas en cause cette étude, ils expliquent toutefois que seuls le temps permettra vraiment de savoir ce qu'il adviendra de la terre, rappelant que notre planète ne devrait pas disparaître avant quatre milliards d'années.
En revanche, tous rappellent que l'homme devra en effet bien s'adapter à de nouvelles conditions de vie.
Les scientifiques à l'origine de l'étude proposent déjà quatre actions immédiates pour ralentir le processus de dégradation : diminuer de façon très importante la pression démographique, concentrer les populations sur les zones à fortes densités, ce qui permettrait aux autres territoires de retrouver des équilibres naturels, équilibrer les niveaux de vie, et enfin, développer de nouvelles technologies pour produire des ressources alimentaires sans pour autant en consommer davantage.
Lu sur Atlantico et Nature