Aujourd’hui sur 1.000 naissances, 54 enfants décèdent avant d’atteindre l’âge de 5 ans, alors que le taux se situait il y a une quinzaine d’années à 94 décès pour 1.000 naissances. Dans le même temps, le taux de prévalence contraceptive est passé de 16% en 2013 à 20%. ''En l’espace d’un an, le Sénégal a gagné quatre points sur le taux de prévalence contraceptif, alors qu’avant c’est sur cinq ans qu’on arrivait à gagner un point'', a souligné Fatou Bintou Niang Camara, responsable du volet ménage de l’enquête à l’ANSD,mercredi à Dakar, au cours de la présentation des résultats de l’enquête. L’amélioration des indicateurs en santé concerne également l’état nutritionnel des enfants, même si la prévalence de l’anémie chez les enfants de 6 à 59 mois reste encore importante avec un taux de 60%. Ce résultat témoigne toutefois des efforts engagés, puisque le taux se situait à 71% dans la première phase de l’enquête en 2013. ‘’De gros efforts ont été aussi notés dans la lutte contre le paludisme avec 82% des ménages qui possèdent au moins une moustiquaire imprégnée d’insecticide et 70% une moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (MILDA)’’, a-t-elle souligné. Cette nette amélioration de la santé des Sénégalais ne concerne pas seulement le volet ménage au niveau individuel mais aussi au niveau des soins de santé avec la disponibilité des services de base notamment les soins pour les enfants, la vaccination, le suivi de la croissance, la planification familiale et le service pour la prise en charge des Infections sexuellement transmissibles (IST). ‘’On note une bonne disponibilité des infrastructures de base répondant aux besoins des patients avec le constat que ce sont les hôpitaux et les Centres de santé qui disposent du personnel le plus nombreux, le plus varié et le plus qualifié’’, a expliqué Mme Camara, dans sa présentation. ''Cette enquête permet ainsi de disposer d’informations pertinentes et fiables sur la fécondité, la planification familiale, la morbidité et la mortalité infantile et juvénile'', a dit le directeur général de l’ANSD, Aboubacar Sédikh Bèye. ''Les données produites serviront ainsi à renseigner certains indicateurs phares des Objectifs du millénaire pour le développement mais d’apprécier les efforts du gouvernement dans le cadre de sa politique sanitaire économique et sociale'', a relevé M. Bèye. ''Au Sénégal, la question de la mortalité maternelle et infantile reste encore préoccupante avec un taux élevé qui a un gros impact sur l’espérance de vie à la naissance. Notre pays a énormément de possibilités de gain en améliorant les performances en matière de mortalité infantile et juvénile’’, a souligné M. Bèye. ''Par conséquent, a-t-l ajouté, les résultats de cette enquête sont indispensables dans une perspective de planification et vont permettre de rendre compte de la situation actuelle, de prévenir les besoins, de mieux orienter les besoins en matière de politique de santé et de réajuster en même temps les politiques économique et sociale''. Le Sénégal est le premier pays en Afrique qui réalise une telle enquête démographique et de santé combinée à une enquête d’évaluation des prestations avec une première phase en 2013 et une seconde phase en 2014. ‘’Avant, on réalisait l’EDS continu tous les 5 ans mais aujourd’hui on a un dispositif qui permet de réaliser l’enquête chaque année. De plus, elle a été combinée avec une enquête sur la prestation des services de soins de santé’’, a expliqué le DG de l’ANSD. C’est une enquête d’échantillon national de structures sanitaires formelles conçue pour fournir des informations détaillées sur la prestation des services et le fonctionnement des divers éléments du système de santé pouvant affecter la qualité des services.
Journée sensibilisation Octobre Rose : le discours du Directeur Général de la CDC
